Bazegney

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bazegney
Bazegney
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes de Mirecourt Dompaire
Maire
Mandat
Serge Lhôte
2020-2026
Code postal 88270
Code commune 88041
Démographie
Gentilé Basognaciens, Basognaciennes [1]
Population
municipale
100 hab. (2021 en diminution de 11,5 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 16′ 02″ nord, 6° 13′ 37″ est
Altitude 305 m
Min. 280 m
Max. 390 m
Superficie 5,81 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Darney
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bazegney
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bazegney
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Voir sur la carte topographique des Vosges
Bazegney
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Bazegney
Liens
Site web Site officiel de la Mairie de Bazegney

Bazegney est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Bazegnaciens ou plus communément, au XIXe siècle, les Bavards.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Localisation dans le département.
Situation géographique de Bazegney.
Légende.
Légende.


Le village se trouve à 6 km de Dompaire, 12 km de Mirecourt, 25 km de Épinal et à 58 km de Nancy. Il est entouré à 75 % par des collines et le reste donne sur le lit d'une rivière nommée le Robert qui se jette dans la Gitte un peu plus loin, aux alentours de Racécourt.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Ahéville Vaubexy Rose des vents
Racecourt N Derbamont
O    Bazegney    E
S
Bouzemont

Accès[modifier | modifier le code]

Bazegney est traversée par une route principale qui va de Charmes à Dompaire. Bazegney est rejoint par des routes venant de Racécourt, Dompaire, Ahéville et Vaubexy.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Robert, le Ruisseau de Bobillon, le Ruisseau de Javoisot, le Ruisseau du Bois Gérard sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 032 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bazegney est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,1 %), zones agricoles hétérogènes (31,1 %), forêts (30,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce village faisait partie du ban de Bouzemont, et à ce titre dépendait des chanoines de Saint-Gengoult de Toul.

L'existence de Bazegney est très ancienne, même si son autonomie demeure relativement récente. Le premier texte que l'on rencontre date de 1310 et parle de Bezeingneis, alors qu'en 1318 ce même lieu s'appelle aussi Bazegneix. Il s'agit là du domaine ayant appartenu à Bazon ou Bozon, ce duc d'Austrasie à qui appartenait ce territoire dit du « Ban de Bouzemont ». Comme dans toute seigneurie qui avait évolué au cours du Moyen Âge, on vit s'installer un moulin à eau sur les rives du Bû dès 1371, et cet emplacement du premier moulin est toujours identifié sur la périphérie de la localité.

La guerre de Trente Ans fit d'importants dégâts et la plupart des maisons disparurent en cette sombre période du XVIIe siècle. Quelques bâtisses furent rétablies, et parmi celles-ci demeurent aujourd'hui la maison dite de "l'Henri Roussel" dans l'actuelle rue du Chêne. Le moulin détruit lors de la bataille de Vaubexy fut reconstruit et d'autres bâtiments se regroupèrent autour de la route de Bouzemont, à proximité d'une chapelle primitive, à la place de l'église actuelle.

L'expansion du village se produit au XIXe siècle, grâce au développement d'une polyculture vivrière qui nourrit de nombreuses familles : les terres labourables permettent les récoltes céréalières, mais aussi les légumes, alors que les versants des collines sont couverts de vignes et de vergers. Les artisans ouvrent des ateliers et boutiques : on voit ainsi de nombreuses femmes fabriquer les fameuses dentelles de Mirecourt, on trouve aussi plusieurs charrons et menuisiers, un cordonnier, un meunier, une couturière, un maréchal-ferrant, un coiffeur, une épicerie, des cafés-auberges et surtout une imposante tuilerie qui a longtemps fourni les tuiles-canal nécessaires à la région.

L'église actuelle, placée sous le vocable de saint Pierre Fourier, fut construite en 1828-1829, à la place d'une antique chapelle dédiée à Notre-Dame et à saint Georges bâtie en 1510. L'autel et la statue de Notre-Dame des sept Douleurs, placés aujourd'hui dans la chapelle sur la route de Vaubexy, proviennent de ce premier édifice. Malheureusement des « vandales » du XXe siècle ont dévalisé ce lieu et la localité a ainsi perdu une part importante de son patrimoine le plus ancien.

Dès 1660 une école existait sur place, mais le bâtiment actuel ne fut réalisé qu'en 1831, par l'entreprise Retournay de Dommartin-sur-Illon, et comprend une école de garçons, une école de filles et les logements des instituteurs et institutrices : aujourd'hui, le tout est rassemblé pour laisser place à la mairie, à une salle des fêtes et à deux logements dans la partie supérieure.

Chaque rue avait aussi sa fontaine, et la plus célèbre de toutes demeure "la fontaine ronde" placée sur la place de l'église et inaugurée le , après quatre ans de travaux : elle a nécessité la taille de 3,340 m3 de pierre. À côté se trouvait un beau lavoir couvert, aujourd'hui aménagé en salle de sport (la partie fontaine est sur la place du Paquis) : la charpente modifiée au cours des ans est encore couverte de tuiles-écailles(cf. photos ci-dessous).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement d'Épinal et rattachée à l'arrondissement de Neufchâteau[15].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Gilbert Brice    
  mars 2001 Guy Lenoir    
mars 2001 mars 2008 Francis Faas    
mars 2008 mars 2014 Serge Lhôte    
mars 2014 mai 2020 Lina Georges    
mai 2020 En cours Serge Lhôte [16]    

Budget et fiscalité 2014[modifier | modifier le code]

En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[17] :

  • total des produits de fonctionnement : 107 000 , soit 936  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 100 000 , soit 875  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 166 000 , soit 1 460  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 185 000 , soit 1 622  par habitant ;
  • endettement : 247 000 , soit 2 167  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 17,18 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,17 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 14,09 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 100 habitants[Note 4], en diminution de 11,5 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
288270283212313332369359333
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
326336302288295298262236249
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
197172162156140130120105102
1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020
786976818884109113107
2021 - - - - - - - -
100--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Chaque année, en mai, une brocante était organisée à l'occasion de la manifestation « le Bu en mai » à l'initiative de l'association : « les Amis du bu ».

Fête patronale le 4e dimanche de septembre. L'église du village est placée sous la protection de saint Pierre Fourier.

Économie[modifier | modifier le code]

Les principales activités de la commune sont l'élevage, la culture céréalière, la culture d'arbres fruitiers et le tourisme.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge.
  • Chapelle de Notre-Dame de Pitié[22].
  • Fontaine et lavoir.
  • Calvaire.
  • Plaques commémoratives[23].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Dominique Resch, né en 1961, fils du dernier instituteur du village et auteur d'un roman situé ans les années 1960 à Bazegney "Les Poules", et de "Pédiluve et bénitier", "Le pouce d'un autre" (Éditions Transbordeurs) ainsi que d'autres livres notamment publiés aux éditionsAutrement-Flammarion. https://www.autrement.com/Auteurs/resch-dominique
  • Julie-Victoire Daubié a séjourné à Bazegney pour étudier auprès de son frère Florentin Daubié, curé de Bazegney. Elle fut la première femme 'bachelier' de France ;
  • Alfred Montémont, ancien capitaine à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris[24].

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/vosges-88
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Bazegney et Mirecourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du ,‎ , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Chapelle Notre-Dame de Pitié.
  23. Plaques commémoratives de l'église Saint-Pierre-Fourier, Plaque commémorative de la mairie.
  24. « Biographie de Alfred Montémont », sur Écrivosges (consulté le ).